CGPI (CGP indépendant) : tout comprendre sur le métier !

métier de cgp indépendant en 2025
Sommaire

Vous êtes conseiller en gestion de patrimoine (CGP) et vous souhaitez prendre votre indépendance en 2025 ? Le statut de CGPI vous offre une liberté totale dans vos recommandations et une rémunération attractive pouvant dépasser les 90 000 € annuels.

Découvrez dans ce guide complet comment devenir un CGP indépendant reconnu, maîtriser les différents statuts réglementaires et développer votre activité en toute autonomie.

 

 

Qu’est-ce qu’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant (CGPI) ?

 

Un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, couramment appelé CGPI, a pour rôle d’optimiser et valoriser le patrimoine de son client.

Il se distingue par sa maîtrise multi-disciplinaire des domaines financiers, juridiques et fiscaux. Véritable architecte patrimonial, il analyse chaque situation sous tous les angles : succession, retraite, fiscalité, investissements.

Un CGP indépendant se distingue par sa totale autonomie dans l’exercice de son métier. N’étant rattaché à aucune entreprise ni aucun établissement financier, il peut sélectionner librement les solutions les mieux adaptées aux besoins de chaque client, guidé uniquement par leurs intérêts.

Cette approche personnalisée permet généralement d’établir une relation de confiance sur le long terme, à l’instar d’un médecin de famille. Sa rémunération, uniquement basée sur des honoraires transparents, renforce son impartialité dans les conseils prodigués.

Un patrimoine moyen géré par un CGPI se situe généralement entre 250 000 € et 5 millions d’euros. Cette clientèle recherche un accompagnement personnalisé et une expertise globale pour optimiser leur situation patrimoniale.

 

 

Quelles sont les missions d’un gestionnaire de patrimoine indépendant ?

 

La première grande mission d’un gestionnaire de patrimoine indépendant est de réaliser un audit patrimonial complet pour ses clients. Le but de cette étape ? Établir un diagnostic précis en dressant la liste d’actifs et de passifs, puis définir les objectifs à atteindre.

Un CGPI accompagne ensuite ses clients dans la valorisation de leur patrimoine à travers différentes stratégies d’investissement adaptées. Son expertise s’étend des placements financiers à l’immobilier, en passant par la préparation de la retraite.

L’analyse juridique et fiscale constitue également une autre mission fondamentale du CGP indépendant. Le conseiller étudie les régimes matrimoniaux, anticipe la transmission du patrimoine et optimise la fiscalité selon la situation personnelle de chaque client.

Le CGPI assure un suivi régulier et ajuste ses recommandations en fonction de l’évolution des projets de vie de ses clients, des marchés et de la réglementation.

 

 

CGP classique et CGP indépendant : quelle différence ?

 

La principale différence entre CGP et CGPI réside dans le mode de rémunération et le degré d’autonomie.

Le CGP classique, salarié d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, perçoit une rémunération fixe complétée par des commissions sur les produits vendus.

À l’inverse, depuis la réglementation MIF 2, le CGP indépendant facture uniquement des honoraires à ses clients, garantissant une totale transparence. Cette liberté lui permet de sélectionner les solutions les plus adaptées, sans contrainte de sa maison mère.

L’autre avantage majeur du statut indépendant ? La possibilité de collaborer avec de multiples partenaires : banques privées, sociétés de gestion, promoteurs immobiliers, experts-comptables, etc.

Le CGPI construit ainsi une offre sur-mesure, guidée uniquement par l’intérêt de chaque client.

 

 

Comment devenir conseiller en gestion de patrimoine indépendant ?

 

Une formation solide constitue la base pour exercer le métier de CGPI en 2025. Première option possible : le suivi d’études d’économie à l’université ou dans les grandes écoles de commerce ou de gestion, en vue de décrocher une licence (bac + 3).

Le meilleur parcours à privilégier reste l’obtention d’un Master 1 (bac +4) en banque, finance, assurance, sciences économiques ou gestion du patrimoine. Si vous avez la possibilité de poursuivre vers un diplôme de Master 2 (bac +5), c’est l’idéal.

Voici d’autres pistes de parcours et diplômes pour réussir votre installation :

  • Une expérience professionnelle de 2 à 3 ans minimum dans le secteur bancaire ou assurantiel,
  • La validation des habilitations réglementaires (CIF, IAS, IOBSP),
  • Une formation continue de 150 heures validée par l’AMF.

 

La maîtrise des compétences techniques n’est pas l’unique case à cocher pour devenir un bon CGP. Elle doit bien évidemment s’accompagner de qualités essentielles :

  • Une excellente capacité d’écoute et d’analyse,
  • Un sens commercial développé,
  • Une rigueur exemplaire dans le suivi des dossiers,
  • Une aptitude à gérer une clientèle haut de gamme.

 

Votre réussite repose aussi sur un business plan solide et un réseau professionnel établi.

 

 

Les différents statuts possibles pour un CGP

 

Pour pouvoir exercer le métier de CGP en 2025, le professionnel doit impérativement disposer de plusieurs statuts en fonction des services qu’il souhaite proposer : CIF pour les produits financiers, courtier en assurance pour les produits d’assurance-vie, l’IOBSP pour du financement bancaire et la carte T pour l’activité immobilière.

 

Conseiller en investissements financiers (CIF)

Le statut CIF constitue la pierre angulaire réglementaire pour tout conseiller patrimonial souhaitant exercer en 2025. Encadré par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), ce statut vous autorise à conseiller vos clients sur les produits financiers et à réaliser des recommandations d’investissement personnalisées.

L’obtention de ce statut nécessite une adhésion à une association professionnelle agréée par l’AMF, ainsi qu’une formation continue annuelle de 7 heures minimum. Votre Document d’Entrée en Relation (DER) devra clairement mentionner votre positionnement en tant que CIF au conseil indépendant ou non-indépendant.

Cette certification vous permet d’accompagner vos clients sur des placements diversifiés : SCPI, OPCI, actions, obligations ou encore parts de sociétés.

 

Courtier en assurance

En complément du statut CIF, l’habilitation de courtier en assurance s’avère indispensable pour proposer des solutions d’assurance-vie et de prévoyance à vos clients. Cette certification, encadrée par l’ACPR, vous positionne comme intermédiaire indépendant entre les assureurs et vos clients.

Pour exercer cette activité en 2025, votre inscription à l’organisme pour le registre des intermédiaires en assurance (ORIAS) devient obligatoire. Un niveau minimum de formation doit être validé, complété par une formation continue annuelle de 15 heures.

La maîtrise de ce statut vous ouvre l’accès à une large gamme de contrats d’assurance-vie, supports essentiels de la gestion patrimoniale moderne. Vous pourrez ainsi sélectionner les meilleures solutions parmi différents assureurs, en architecture ouverte, pour une vraie valeur ajoutée auprès de vos clients.

 

Intermédiaire en opérations de banque et de service de paiement (IOBSP)

Le statut IOBSP (Intermédiaire en opérations de banque et de service de paiement) vous permet d’accompagner vos clients dans leurs opérations de financement et de crédit. Cette certification renforce votre expertise globale en tant que CGPI et enrichit votre offre de services.

Pour obtenir ce statut en 2025, une formation de 80 heures minimum est requise. Vous devrez également justifier d’une expérience professionnelle dans le domaine bancaire ou financier.

En tant qu’IOBSP indépendant, vous pouvez proposer des solutions de financement personnalisées à vos clients : crédits immobiliers, regroupement de crédits ou prêts professionnels. Votre rôle est d’analyser leurs besoins et de les orienter vers les meilleures offres du marché.

 

Intermédiaire immobilier

La carte de transaction immobilière, aussi appelée carte T, vous permet d’accompagner vos clients dans leurs projets d’investissement immobilier locatif ou d’accession à la propriété. Pour l’obtenir, vous devez justifier d’une aptitude professionnelle et souscrire une garantie financière.

Cette certification élargit considérablement votre champ d’action en 2025. Vous accédez à une sélection premium de programmes neufs et anciens, tout en percevant des honoraires sur vos transactions réalisées.

Votre expertise immobilière s’enrichit avec l’analyse des marchés locaux, l’optimisation fiscale des investissements et le montage d’opérations complexes comme les SCI. Une vraie valeur ajoutée pour vos clients patrimoniaux souhaitant diversifier leurs actifs.

 

 

Comment se rémunère un CGP indépendant ?

 

La réglementation MIF 2, apparue en 2018, a transformé le mode de rémunération des conseillers en gestion de patrimoine indépendants. Ces professionnels facturent désormais uniquement des honoraires de conseil à leurs clients, garantissant une totale transparence.

Côté CGPI, les tarifs s’établissent principalement selon le temps de travail consacré aux missions. Pour un bilan patrimonial complet, comptez entre 150 € et 300 € de l’heure selon la complexité du dossier et l’expertise requise.

Cette rémunération couvre l’ensemble des prestations : analyse approfondie de votre situation, recommandations personnalisées, suivi régulier de vos investissements. Un devis détaillé vous est systématiquement présenté avant le début de la mission.

Notez qu’un CGP indépendant n’est en aucun cas autorisé à percevoir ou rétrocéder une commission. Pas de rétrocessions ni de rétrocommissions, donc.

 

 

Salaire et rémunération moyenne d’un CGPI en 2025

 

Vous souhaitez connaître le salaire d’un CGP indépendant ? Voici un tableau récapitulatif des rémunérations moyennes perçues en 2025 :

ExpérienceCabinet de conseil indépendant
Junior (0-2 ans)34 000 € – 38 000 €
Confirmé (5-7 ans)45 000 € – 65 000 €
Senior (+10 ans)70 000 € – 90 000 €

 

Notez que la région parisienne offre les meilleures perspectives, avec des revenus supérieurs de 25 % à la moyenne nationale. Les grandes écoles de commerce constatent une hausse constante des rémunérations depuis 2020, portée par une demande croissante d’expertise patrimoniale.

La micro-entreprise reste le statut privilégié des nouveaux CGPI, avant une évolution fréquente vers la profession libérale. Cette tendance s’explique par un coût d’opportunité favorable et des régimes fiscaux avantageux.

Questions fréquentes

Le lancement d’une activité de CGPI nécessite la mise en place d’une structure juridique adaptée avant d’exercer. Validez d’abord vos statuts réglementés (CIF, IOBSP, Carte T) auprès des autorités de tutelle selon votre périmètre d’activité.

Choisissez ensuite entre la micro-entreprise ou la société (EURL, SASU) pour optimiser votre chiffre d’affaires sans plafond.

Adhérez à une association professionnelle et souscrivez les assurances obligatoires pour sécuriser votre démarrage.

La transparence des honoraires représente votre priorité absolue pour éviter les erreurs courantes du métier. Prenez soin de documenter précisément vos prestations, communiquez clairement vos tarifs aux clients et gardez une trace écrite de vos recommandations.

Ne négligez pas non plus votre formation continue sur les évolutions fiscales et réglementaires. 

Enfin, restez vigilant sur la qualité des produits financiers proposés et la diversification des solutions pour chaque client.

La transparence des honoraires constitue le socle d’une relation durable avec vos clients depuis la réglementation MIF 2. Adoptez une tarification claire basée sur le temps consacré à chaque dossier, communiquez vos barèmes dès le premier rendez-vous et détaillez la valeur ajoutée de vos services. 

Personnalisez votre accompagnement selon la complexité patrimoniale et maintenez un contact régulier pour renforcer la confiance.

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